Avec ou sans poils ?

Lors de la parution de l’origine du monde, j’ai pu constater qu’un débat s’ouvrait parmi mes lecteurs.

Musée d'Orsay -Paris

Claire a écrit : Par contre, je trouve qu'on devrait en profiter pour crier haut et fort notre besoin de liberté quand à cette folie concernant l'épilation du sexe féminin ! Enfin, c'est mon avis...

Mamour a écrit : Signe du temps qui passe, la toison semble moins fournie :-o)

Ondes sensuelles a écrit : Au fait, vive le naturel, ou du moins une épilation "contrôlée" : je ne suis pas fan du tout des intégrales qui infantilisent le corps des femmes. Mais depuis que j'ai découvert les blogs adultes, j'ai l'impression que c'est la règle qui prévaut... les autres font ce qu'elles veulent mais je ne cèderai pas à une telle mode, je garde ce petit nid protecteur et féminin qui est un rappel de ma chevelure... je trouve cela bien plus joli !

Volcane a écrit : Par contre à la lecture de quelques coms...Qu'avez-vous contre l'épilation intime ? JE ne le fais pas pour plaire ni pour obéir à un diktat de la mode, très peu pour moi : je le fais parcque je m'aime comme ça, je me trouve belle comme ça, et c'est un choix "intime" justement, pourquoi porter un jugement sur un geste qui ne regarde que l'intéressée ?...

Sur le forum d’Over-blog Le Dragon Rouge a écrit : et puis que cela se transforme en débat sur l'épilation m'explose vraiment .....Mais je suis un dragon.

Un peu d’histoire :

Compagnon de l'homme depuis qu'il est homme, le poil est source de bien des interrogations. Symbolisant l'animalité pour les uns, la pudeur pour les autres, il peut être porteur de divin ou gage de pureté.
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A Babylone, les rois et reines se faisaient épiler le menton afin d'y coller un postiche de barbe, attribut des dieux. Utilisant une pince à épiler en bronze et une crème dépilatoire - mélange de cire, eau, sucre cuit et citron.

En Chine, bien avant notre ère, les femmes s'arrachaient les poils des sourcils, les remplaçant par un trait de crayon noir, considéré comme plus gracieux.

Il y a plus de 3 000 ans, le pharaon Ramsès III imposa à son harem l'épilation intégrale. Tandis que dans la Grèce antique, les barbiers pratiquaient l'épilation à domicile.

A Rome, les jeunes gens de la bonne société se faisaient épiler les jambes, les plus raffinés n'hésitaient pas à se faire retirer les poils sur tout le corps. Diverses techniques étaient alors utilisées : la coquille de noix incandescente, la résine de pin ou le sang de chauve-souris pour raser les sourcils. Ces recettes perdurent jusqu'au Moyen Age. La chute de l'Empire romain permettra aux poils de retrouver leur place sur les corps occidentaux.

Avec les croisades, les Occidentaux découvrent des techniques d'épilation venues d'Orient et d'Afrique : des cires douces et des gommes naturelles. Les femmes ont pour habitude de s'épiler le visage, dégageant ainsi un front immense, signe que l'humain s'éloigne de l'animal. Elles utilisent pour cela du sang de grenouille ou de la cendre mélangée à du vinaigre.

L'épilation pubienne est alors une nouveauté venue d'Orient, très appréciée par les femmes de la noblesse.

Ce sujet de Pascal Pistacio a été diffusé le 12 mars 2007 sur France 5.
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Alors épilation ou pas épilation ?

Si oui, pourquoi ?

Addiction ou non ? Effet de mode ou volonté personnelle ? Pour se faire plaisir ou pour lui faire plaisir ? ...